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Adnan Azzam, de Damas à Moscou à cheval - carnet de voyage

Après 33 jours et 987km dans le désert irakien, un climat difficilement supportable et des températures atteignant les 55 à 60 degrés avec l’interdiction de voyager la nuit à cause de l’insécurité dans le pays, la frontière Irak/Iran sera franchie le 10 juillet. La générosité, l’accueil chaleureux du peuple Irakien, et une volonté sans faille, ont permis à Adnan et à ses deux compagnes de route de supporter toutes les difficultés.

Le mercredi 10 juillet, Amany soignée a rejoint le reste de la troupe pour le passage de la frontière. Il aura fallu beaucoup de patience et plus de 12h d’attente et de formalités administratives pour franchir la frontière coté Irakien.

Coté Iranien, vers 22h, Adnan est attendu avec ses deux juments par le service des douanes. Les papiers envoyés avant sont en règle et le visa est obtenu très rapidement. Le dîner et la nuit se passeront chez un des douaniers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d’escorte militaire permanente et obligatoire, apparemment moins de danger mais des routes tortueuses, des cols à franchir et d’interminables tunnels routiers à pieds sur la route, très proche des camions et de leur klaxon… il faut rassurer les juments.

Ici, marcher le soir est autorisé et extrêmement agréable par ces fortes chaleurs.

Les contacts avec la population sur la route sont assez froids et distants. Il faut aller vers eux contrairement aux étapes précédentes en Irak ou chaque rencontre était l’occasion de discussions incessantes. Dans les villages par contre les invitations dans les maisons sont fréquentes et les Iraniens sont intarissables - longues discussions sur la vie en Iran, la politique, le but de ce voyage …

Dans les villes plus importantes, la presse, internet et le fameux « téléphone arabe » ayant fait leur office, notre voyageur est attendu et accueilli à l’entrée de la ville par des groupes de cavalières et cavaliers. A kermanshan plus de 100 personnes à pieds, à cheval sont réunies pour finir l’étape avec Adnan. Tout cela organisé par les centres équestres et la fédération des sports équestres du pays… un véritable triomphe en son honneur !

 

Mais la route est encore longue jusqu’à Téhéran ...

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Changement de monde ici, partout les montagnes, rivières et lacs ont fait place au désert. Sur la route 21 entre Ilam et Kermanshan la nature reprend ces droits, la végétation apparaît mais très vite il faut « attaquer » la montagne et ce sont d’autres épreuves qu’il va falloir affronter. C’est la chaîne des Monts Zagros, une série de crêtes entrecoupées de plaines qui coupent le pays du nord-ouest au sud-est et qui forme les contre-forts orientaux du « Croissant fertile » dont une partie seulement se trouve en Iran. De nombreux sommets des Monts Zagros excèdent les 3 000 m et, dans la région sud du centre du pays, il y a au moins 5 sommets de plus de 4 000 m.

mercredi 7 août - Quelques jours de pause à Téhéran après un mois pour traverser l’Iran. Il faut maintenant remplir les formalités administratives et obtenir les visas pour L’Azerbaïdjan et la Russie. Comme le fait si bien remarquer Stéphane Bigo qui a parcouru à cheval les cinq continents : « dans un voyage à cheval, le plus difficile c’est le passage des frontières ».

 

La grande Russie, qui parait si proche maintenant…

Il reste pourtant quelques 3 000 km à parcourir et l’arrivée à Moscou est maintenant prévue début décembre. Ce voyage est vraiment celui de tous les extrêmes. Après les 50 degrés dans la journée en Jordanie et en Irak, la montagne rude et difficile avec ses interminables tunnels en Iran, il faudra affronter l’hiver en Russie. Mais l’objectif est largement atteint et tous les échanges avec les populations rencontrées sont à la hauteur de tout ce qu’Adnan avait imaginé avant le départ.

 

Après la première partie en Iran dans les régions montagneuses de Mehran et Ilam, le voyage s’est poursuivi dans de grandes plaines bordées de champs cultivés et de ruisseaux. Chemin idéal pour les chevaux qui trouvent à manger partout et peuvent boire au bord de la route. La plus grosse difficulté en cette période très chaude, est de faire face continuellement aux mouches et aux insectes, vraiment très désagréables pour les hommes et les chevaux.

 

La solution trouvée par Adnan : voyager la nuit !

« de 4 h à 8 h le matin et de 20 h à minuit, on marche dans des conditions extraordinaires … la fraîcheur .. le vent … un véritable délice après le désert… ici pas de danger… les juments sont heureuses et rassurées sans la chaleur accablante et sans les klaxons des camions … »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Iran est aussi un véritable pays du cheval. On trouve dans le pays 21 000 Chevaux, 20 Hippodromes, 70 centres équestres, 40 haras et élevages et énormément de cavaliers. Très « attentionnée », la Fédération Nationale Iranienne des Sports Équestres, prend régulièrement des nouvelles, et chaque jour, dans tous les villages, des cavaliers sont là pour accueillir nos voyageurs.

 

Les autoroutes sont très nombreuses dans la région de Téhéran et l’arrivée a été très difficile et éprouvante pour Amany et Nayzek. Les deux juments, en pleine forme, sont maintenant dans un centre équestre et l’accueil à été très officiel pour Adnan et médiatisé comme il se doit. Aujourd’hui selon Adnan qui a l‘air lui aussi en grande forme : « tout va très très bien ! »

Masoud Khalili, Président de la Fédération Équestre Iranienne, a exprimé sa gratitude pour les messages véhiculés par le voyageur syrien Adnan Azzam et a déclaré que ce voyage fournissait "une image de la forte volonté qu'il porte de parcourir des milliers de kilomètres pour transmettre au monde son message humanitaire fondé sur l'amour et la paix ..."

Le cheval a toujours joué un rôle culturel important en Iran - l'ancienne Perse – il est l’objet d'un véritable culte. Jean-Louis Gouraud précise que « la tendance qu'ont les êtres humains à diviniser le cheval - l'hippomancie - s'associe à celle de voir dans les cavaliers des dieux, citant en exemple le Grand Dieu - l'écuyer en chef - du Cadre noir de Saumur ou encore l'écuyer portugais Nuno Oliveira, à qui ses adeptes vouaient un véritable culte ».

De nos jours, les Iraniens élèvent plusieurs races de chevaux, de type Arabe et en particulier les lignées Koheilan et Saglawi.

mercredi 7 août -  Après 4 mois de voyage ... après voir traversé la Syrie, la Jordanie, l'Irak, l'Iran ... en arrivant tout prêt de la frontière Iran/Azerbaïdjan ... un terrible accident ... la jeune jument Amani al Golan n'a pas survécu. Adnan et l'autre jument n'ont rien mais le moral en a prit un sacré coup !
Adnan a décidé de continuer le voyage et comme toujours d'aller jusqu'au bout !   Il a tenu à nous livrer ses impressions, ses états d'âme sur ce voyage ...

... Sur la route ....

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